Grand Corps Malade

Interview

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Après l’immense succès de son livre "Patients", Grand Corps Malade signe son grand retour à la musique avec son nouvel album "Funambule". Nous nous sommes entretenus avec le slammeur français pour en savoir plus sur cet album aux duos fascinants et aux couleurs plus pop.

Quel est votre plus vieux souvenir musical?

Brassens, le dimanche après-midi dans le salon des parents.

Félicitations pour la sortie de votre nouvel album "Funambule". En combien de temps a-t-il été écrit et enregistré?

J’ai choisi une douzaine de textes qui ont été écrit au cours des deux-trois dernières années, et nous avons fait à peu près 15 jours de studio. Mais je ne compose pas, j’écris mes textes et je les envois à un compositeur qui fait du sur mesure dessus puis, je les enregistre comme tout le monde dans un studio d’enregistrement.

Cet album comporte plus de duos que les précédents, notamment un avec Francis Cabrel. Comment vous êtes-vous rencontrés et comment est née cette collaboration ? Etait-ce une de vos rencontres artistiques la plus marquante?

J’ai été parrain des rencontres d’Astaffort, organisé chaque année par Francis Cabrel. J’ai écrit ce duo pour le faire sur scène à l’issu de ces rencontres. Nous avons bien aimé ce moment et avons décidé de l’enregistrer quelques mois plus tard pour l’album. Francis Cabrel est incontestablement une rencontre marquante pour moi et j’ai l’extrême honneur d’avoir écrit sa partie, ce qui est assez rare, puisqu’il y a peu de personnes qui ont écrit pour Francis Cabrel.

Vous avez également collaboré dans le passé avec Charles Aznavour, Kery James, Reda Taliani et même Céline Dion! Qu’ont-ils réussi à apporter à votre slam et votre expérience musicale ces dernières années?

En ce qui concerne les duos (Aznavour, Kery James et Reda Taliani), je trouve ça toujours très intéressant de mêler le slam à d’autres genres musicaux et le slam s’y prête très bien. Et en ce qui concerne d’écrire pour d’autres, c’est un exercice très particulier que j’aime beaucoup et d’ailleurs plus c’est loin de moi, type Celine Dion, plus ça m’intéresse.

Pourquoi avoir choisi le trompettiste Ibrahim Maalouf à la composition et qu’a-t-il apporté à l’album?

J’avais vu une de ses créations avec Oxmo Puccino où il dirigeait et avait composé pour pleins d’orchestres symphoniques et j’avais été impressionné par sa musique. Je lui ai donc proposé de travailler ensemble.

Cet album est définitivement plus hip hop que les précédents. Vous considérez-vous comme faisant partie de la vague de hip hop française actuelle?

Non, je ne me sens pas dans la vague hip hop. C’est juste que pour cet album, pour la première fois, il y a des beats un peu plus hip hop, un peu plus électro, en tout cas il y a de la programmation et tout n’est pas acoustique. Mais je ne suis pas un fan des étiquettes donc vous pouvez me placer où vous voulez, cher 7digital.

Comment vous définiriez-vous en deux phrases?

Je suis un Funambule. J’avance loin des certitudes.

Quels sont vos objectifs futurs?

J’adore enregistrer un disque, c’est très excitant mais ça reste un prétexte pour aller à la rencontre du public.

Quel a été le moment fort de votre carrière jusqu’à présent?

Il y en a beaucoup. Ce sont tous des souvenirs de scène.

Enfin, avez-vous des bons groupes, artistes ou albums à nous conseiller pour la fin de l’année?

Gaël Faye.

лістапад 2013